Le Pare-tempêtes
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Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018

Par-delà le bleu et le mal Empty Par-delà le bleu et le mal

Lun 29 Juin 2020 - 21:42
Oulala
Silver Phoenix
Silver Phoenix
Messages : 134
Date d'inscription : 27/08/2018
Age : 26

Par-delà le bleu et le mal Empty Re: Par-delà le bleu et le mal

Lun 29 Juin 2020 - 23:13
Son œil bleu la contemple.

Bris de glace fendant une mer irisée.

Intense. Magnétique.

Brûlant.

Sa main sur sa poitrine apaise son cœur douloureux. Allume une myriade d'incendies sur sa peau. Caresse avec une tendresse infinie son âme bouillonnant d'excitation.

Ses lèvres dans son cou. Son corps contre le sien. Elle sent son amour partout autour d'elle, tous ses sens sont délicieusement accaparés.

Elle encadre son visage de ses propres mains graciles pour contempler sa beauté androgyne. Cet œil céruléen digne des cieux de nuit d'été, aux froids éclats d'opale ; cette lueur de désir dansant dans sa prunelle.

Un autre frisson parcourt son échine.

Sa main caresse toujours sa poitrine. Caresse son cœur à travers la chair. De l'inquiétude se reflète dans son regard.

(inachevé de ouf promis je continue =_=)

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Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018

Par-delà le bleu et le mal Empty Re: Par-delà le bleu et le mal

Lun 29 Juin 2020 - 23:48
Ils s'allongent côte à côte et se regardent longuement.
Frémissement de l'un.
Sourire étiré de l'autre.
Comme pour ne pas effaroucher l'animal, la main vient caresser la hanche, de la façon la plus tendre. L'animal pourtant tressaille et cille.
« Shh... » susurre le grand homme.
Un regard meurtrier lui répond, face auquel il dévoile ses dents blanches dans un franc sourire.
Ses yeux se font plus doux, plus cajolants.

La créature qui lui fait face semble ignorer cette confiance. Ceint de lanières noires et de flanelles, Luccio a décidé de porter sa méfiance comme un collier de clous.

Caresse après caresse, apprivoisant le rebelle, le grand homme l'attire dans son étreinte, le serre contre son corps. Il parvient à l'embrasser, le mener à répondre.
Mais quand, se serrant contre son érection, Luccio lui griffe le dos, Bartel l'écarte d'un geste brusque et le fixe. Luccio laisse échapper un sourire narquois de son attitude prétendument soumise.

La première gifle part.

Luccio, plaqué au lit par une main qui lui enserre le cou, crache son venin sur Bartel. Un geste et quelques grognements plus tard, son pantalon est enlevé, à demi arraché et une barbe tressée ondule sur son ventre.

« Tu disais ? » ironise la Bête, faisant allusion à l'érection qui vient d'être découverte. Luccio rougit, mais adresse encore quelques mots piquants.
Bartel attrape son partenaire et remanie sa place, avec l'aisance et la dextérité d'un chat qui joue avec sa proie. Son bras seul pourrait faire le tour du corps de Luccio. Il peut se permettre d'ignorer tout simplement les coups de poing qu'il reçoit. Tandis que Luccio, ses vêtements déchirés, son cul dénudé, vacille dès que Bartel décide de le remettre à sa place.

Sur les genoux, croupe tendue vers le géant, maintenu entre des mains chaudes et fermes, Luccio serre les dents. Les caresses et les coups alternent. Parfois il geint. Sur son dos et ses jambes, la peau porte des traces bleutées qui ne manqueront pas d'être ravivées ce soir. Pourtant il reste, dilaté et fiévreux. Devenu hypersensible, sur le fil du rasoir. Lorsqu'un contact humide arrive entre ses fesses, l'air fuit ses poumons.

Le grand faune le domine. Le grand faune l'enserre. Et bientôt, il sera en lui. Malgré toutes ses insultes, il va le recevoir. Au-delà de la douleur. Jusqu'au dernier pouce.

C'est dans cet instant déjà, que Luccio atteint l'extase. Tout ce qui suit n'est qu'une prolongation de jouissance ardente.
Pantouffe
Pantouffe
Messages : 833
Date d'inscription : 27/08/2018
Age : 28

Par-delà le bleu et le mal Empty Re: Par-delà le bleu et le mal

Lun 29 Juin 2020 - 23:55
Sa bouche s'enroule comme la cosse d'une fougère, fraîche, douce et agile. Sa langue a le goût de romarin et de la menthe au tout petit matin- je le sais alors que sa langue est dans mon cou, dans le creux de mon cou et pas dans le creux de ma bouche. J'ai muté. Tout les pores de ma peau sont pourvu de papilles gustatives. Tout en moi est prêt pour le goûter. Partout j'ai froid, partout où il n'est pas il y a du vent qui roule.
Mais ses baisers pourrissent sur place, comme des chenilles tombées de leur cocon. Salive poudreuse. Il y a de la cendre dans ses baisers, l'amour du feu et de la mort. Il y a des animaux calcinés qui frémissent sous sa langue, qui la soulèvent, et qui retombent. Un duvet mort après l'autre, qui s'échouent en flocons le long de mes clavicules. Comme une guirlande de noël passée à la moulinette. La fourrure me pousse... Je suis un loup garou.
Des ressors dans chaque membre. Tout hérissé se tend.
Mords dans la courbe de l'épaule, déchire dans le gras de sa cuisse. A moi la providence, banquet sauvage du beau. Avec mes ongles d'hommes loup je creuse la crème de peau, je sifflote un air grave dans sa bouche, nos lèvres vibrent comme les membranes tendus sur des cymbale, nos dents sont des grelots. Un coup de rein. Une traînée de feu.
Il ricane d'une voix hargneuse. Ses yeux sont du silex posés sur du velours. Il trésaille, puis il gifle ; de toute sa main, toute sa main douce et froide, comme une main d'eau portée par les bourrasques, une forme de pluie qui s'écrase sur ma joue. Il laisse une brûlure et un sourire en travers mon visage. Petit marionnettiste. Je rue encore, longuement, sur la distance, avec la force. Ses cuisses velues crissent au passage, crépitent tout le long de ma queue. La rendent plus dure, plus vive. Le sourire prend sa forme finale : une grimace. Les corps modulent la leur. Ils adhèrent mieux, se heurtent.
Ses mains s'abattent dans mon dos, mon front tombe sur le sien. Gong, crisse. La sueur goutte de mon nez, tombe dans son cou, une perle après l'autre. Une perle après l'autre, se dissout sur sa peau. Ou s'écoule, dans sa chair ? Bue, aspiré. Je serre. Mes crocs sont tout prêt du bout de son nez.
A croquer l'animal. Il met sa bouche dans la mienne comme on dépose une fleur sur un autel. Je la défroisse avec ma langue.
Ses cuisses grésillent, ma queue n'est plus qu'un pieu d'acier. Rien n'est plus simple que d'aller vivre en lui. Une bascule, une glissade. Son dos s'enroule, une arabesque. Pression élastique, douceur fangeuse- écrasement tendre qui m'aspire. Il s'ouvre comme la terre molle d'un jardin, une forme de gadoue. J'ondule sur lui comme un accordéon. Ma queue est une aurore boréale qui se tord dans son corps ; un ruban de feu qui se contracte et se dilate. Ses gémissements n'ont rien d'humain. Toutes les bourrasques d'une forêt qui gueulent à l'unisson, toutes les branches qui se brisent.
Qui est le plus féroce ? Je m'écrase sur lui, il se projette vers moi. Nos ventres se frappent, durs, moites et râpeux. Nos mains se fouillent, s'effeuillent et s'écartèlent. Nos bouches gorgées se dissèquent l'une et l'autre. Il y a toujours plus de moelleux, toujours plus de chaleur en lui. Où que j'aille quand je m'enfouis, peu importe le roulement de mes hanches, c'est toujours plus de viande à meurtrir, toujours plus de conquête à faire. Sa chair dense est sans fin, tout en lui se précipite sur moi, se presse dans un roulis de muscles, un massage brutale qui est comme une marrée, un long mouvement de vagues. Modelées dans le dur et lourd de la viande.
Jamais eu l'impression d'avoir eu des contours aussi bien définis. Ma forme ciselée contre la sienne, dans la sienne, à travers. Je pourrais le traverser sans m'arrêter pendant des heures. Je pourrais fendre sa chair comme un navire qui fend les flots vers une nouvelle terre. Je pourrais accoster aux rivages doux de ses entrailles. Ô mon tendre jardin, mon flamboyant Éden, mon nid de ronces, ma mort ! Petite et gigantesque ! Je vais chasser jusque dans la dernière parcelle de toi. J'irai gorger jusqu'aux derniers recoins. Partout le saccage et la gloire, l'extase du coup. Tant pis si chaque baiser devient une morsure, tant pis si chaque caresse se mue en un fracas.
Nos bouches s'entremêlent comme des tempêtes. Des rivières coulent aux creux de nos corps. La sueur est comme un flot d'épices, les regards fous deviennent des pièges à loup. Le bleu de tes yeux se referme sur moi. Pas un nerf n'y échappe, pas un muscle qui ne parvienne à se glisser en dehors de l'emprise. Rien qu'un abîme, tes yeux, rien que l'espace. Appât, traquenard. Niche ou brasier ? Tes foutus yeux.
L'empire indigo de la jouissance.
Y'a t'il une vie après la petite mort ?
Y'a t'il de mots après l'amour ?
Répandu je dérive. Si tendre tu m'aspires.
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