- Leer
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Date d'inscription : 16/08/2018
Re: L'échelle de nuages
Sam 22 Déc 2018 - 18:10
Crasse et poussière
L'orphelinat est un enfer
Let me out
Crissent les dents
Craquent les poings
Qui croquent les côtes à belles phalanges
Let me out...
Groupe de fauves,
Je vous échapperai.
Par l'esprit
Et ses cent mille portes,
Let me out.
Les volutes de rêves entourent
Les portes
En enfonçant mes côtes tu ouvres la porte
En claquant mon visage tu ouvres la porte
En hurlant, m'humiliant tu ouvres la porte
Et eux aussi, les grands, me font ouvrir la porte
(let me out of here...)
Elle est en bois blanc, vieille
let me out
Décrépite
Let me out
Et piteuse.
C'est vrai.
La poignée me fascine
Let me ouuuuut
J'aime quand elle apparaît
Let me out..!
Car mes entrailles crient déjà depuis longtemps
LET mE OUT !!!
et soudain :
elle
s'ouvre.
Ahh... Mon corps se délasse entre les coups.
Derrière la porte, je vois cette échelle. Celle de quand j'étais petit.
La nuit, quand tu t'endors, il y a une échelle de nuages pour aller tout en haut du ciel.
De là-haut, tu peux tout voir, verser la pluie et cueillir les étoiles. Dieu est à ta hauteur avec sa grande barbe. Il sourit. Tu craches un filet de sang en le lui rendant. Il y a parfois des dragons aussi, ils ondulent tout autour.
Les couleurs te font tourner la tête.
Tu vois des écailles derrière le dos de tes harceleurs.
C'est si beau que tu pourrais presque, je te jure
en tomber
dans les pommes
L'orphelinat est un enfer
Let me out
Crissent les dents
Craquent les poings
Qui croquent les côtes à belles phalanges
Let me out...
Groupe de fauves,
Je vous échapperai.
Par l'esprit
Et ses cent mille portes,
Let me out.
Les volutes de rêves entourent
Les portes
En enfonçant mes côtes tu ouvres la porte
En claquant mon visage tu ouvres la porte
En hurlant, m'humiliant tu ouvres la porte
Et eux aussi, les grands, me font ouvrir la porte
(let me out of here...)
Elle est en bois blanc, vieille
let me out
Décrépite
Let me out
Et piteuse.
C'est vrai.
La poignée me fascine
Let me ouuuuut
J'aime quand elle apparaît
Let me out..!
Car mes entrailles crient déjà depuis longtemps
LET mE OUT !!!
et soudain :
elle
s'ouvre.
Ahh... Mon corps se délasse entre les coups.
Derrière la porte, je vois cette échelle. Celle de quand j'étais petit.
La nuit, quand tu t'endors, il y a une échelle de nuages pour aller tout en haut du ciel.
De là-haut, tu peux tout voir, verser la pluie et cueillir les étoiles. Dieu est à ta hauteur avec sa grande barbe. Il sourit. Tu craches un filet de sang en le lui rendant. Il y a parfois des dragons aussi, ils ondulent tout autour.
Les couleurs te font tourner la tête.
Tu vois des écailles derrière le dos de tes harceleurs.
C'est si beau que tu pourrais presque, je te jure
en tomber
dans les pommes
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Date d'inscription : 16/08/2018
Re: L'échelle de nuages
Dim 23 Déc 2018 - 17:54
Note aux lecteurs : après test sur un autre ordi, même si vous avez lu mon texte par téléchargement du document il est possible que vous n'ayez pas les polices de texte appropriées et donc que vous n'ayez qu'une version modifiée de ce que j'ai écrit. Je suppose qu'il faut ouvrir avec OpenOffice pour que ça n'arrive pas.
En écrivant ce texte, je l'ai imaginé écrit par un garçon de 16 ans, (possiblement mon personnage Thomas pour ceux qui le connaissent, le même qui apparaît dans "Tu n'es rien, tu es cendre"), à la main, le soir, en douce. C'est pourquoi je ne trouve pas ce texte extraordinaire : forcément, il a un côté émo, un style pas très développé etc. Rien d'extra.
Là où vraiment je me suis amusée c'est sur la mise en page, le choix des polices et de la taille de police. On peut dire que j'ai fait des efforts (et possiblement dépassé l'heure réglementaire). Dans certains mots, vous ne verrez même pas consciemment que j'ai modifié la taille d'une lettre, et pourtant en comparant je sentais qu'on lisait différemment selon ce que je faisais. Il y a un jeu constant sur la mise en valeur de certains sons, ce qui selon moi apporte une émotion différente. J'ai apprécié cette expérimentation. Il m'a semblé qu'en s'en passant la plupart du temps, on se donne une contrainte, voire une platitude, terrible. Comme les émoticones, les jeux de police, de taille et de mise en page apportent un complément non-verbal qui peut vite prendre de l'importance.
Ainsi, j'ai une question à vous poser après que vous ayez lu le texte. Lors de la phrase "Et eux aussi, les grands, me font ouvrir la porte", avez-vous lu en pressentant, sur les derniers mots, une jubilation (exaltation) ? Je suis très intéressée de savoir si ça a marché.
En écrivant ce texte, je l'ai imaginé écrit par un garçon de 16 ans, (possiblement mon personnage Thomas pour ceux qui le connaissent, le même qui apparaît dans "Tu n'es rien, tu es cendre"), à la main, le soir, en douce. C'est pourquoi je ne trouve pas ce texte extraordinaire : forcément, il a un côté émo, un style pas très développé etc. Rien d'extra.
Là où vraiment je me suis amusée c'est sur la mise en page, le choix des polices et de la taille de police. On peut dire que j'ai fait des efforts (et possiblement dépassé l'heure réglementaire). Dans certains mots, vous ne verrez même pas consciemment que j'ai modifié la taille d'une lettre, et pourtant en comparant je sentais qu'on lisait différemment selon ce que je faisais. Il y a un jeu constant sur la mise en valeur de certains sons, ce qui selon moi apporte une émotion différente. J'ai apprécié cette expérimentation. Il m'a semblé qu'en s'en passant la plupart du temps, on se donne une contrainte, voire une platitude, terrible. Comme les émoticones, les jeux de police, de taille et de mise en page apportent un complément non-verbal qui peut vite prendre de l'importance.
Ainsi, j'ai une question à vous poser après que vous ayez lu le texte. Lors de la phrase "Et eux aussi, les grands, me font ouvrir la porte", avez-vous lu en pressentant, sur les derniers mots, une jubilation (exaltation) ? Je suis très intéressée de savoir si ça a marché.
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