- Leer
- Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018
CC N°28 : Sous l'océaaaan
Dim 3 Fév 2019 - 22:10
Faites des bulles, pas la guerre !
Thème-contrainte : doit se passer sous l'eau
Thème-contrainte : doit se passer sous l'eau
- Leer
- Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018
Re: CC N°28 : Sous l'océaaaan
Dim 3 Fév 2019 - 23:08
- :
- my lousy fucking text
- Ua'lo. Entendez. Car voici mon histoire.
- Ua'lo. Son histoire vient à nous, portée sur l'eau pour nos oreilles.
- Oui, ua'lo, mes enfants. Le rêve que les anciens ont illuminé, par les méandres dans la coque de mon crâne, un labyrinthe au chemin unique.
- Nous l'entendons ce soir, ua'lo, révélé pour nous ici.
- Vestiges. Ruines.
La crevasse qui parcourt notre terre, qui a attiré plus d'un en ses failles pour ne jamais le rendre.
- Ua'lo...
- Ces choses du temps passé que nous ne questionnons pas.
Les anciens ont soulevé le voile et une bribe s'est insinué jusqu'à l'intérieur de moi ! Car j'ai vu des choses que nous ignorons. Ua'lo, amis, prêtez l'oreille car il est troublant de voyager où j'ai mis mes pas en ce sommeil.
- Ua'lo, Djal, nous te suivons.
- J'ai vu des êtres qui se déplaçaient sans quitter le fond, et leurs mouvements semblaient sans cesse y retomber comme les pierres qui reposent. En lieu et place de leur nageoire, ils possédaient deux longs bras rondelets, dont la main venait se replacer au sol toujours. Leurs chevelure-même semblait se tirer vers la terre. Ils portaient des étoffes cousues de bien des manières élaborées, parlaient et vivaient comme nous le faisons entre nous. Cette civilisation faisait venir l'eau à elle, car l'eau était partie de ces lieux. Les anciens bénissent la perdition...
- Purifiés par l'eau, ils sont partis...
- Afin de marquer leur péché, un Dieu a frappé le sol de malédiction, et sa haine a ouvert la faille. Mes enfants, les ruines sont les leurs, la faille est leur chaos. Tel est le rêve que les Anciens nous portent.
- Ua'lo. Nous recueillons ces images.
- Djal, est-ce un présage ?
- Silver Phoenix
- Messages : 134
Date d'inscription : 27/08/2018
Age : 26
Re: CC N°28 : Sous l'océaaaan
Dim 3 Fév 2019 - 23:15
Écume émergea doucement d'un profond sommeil sans rêve. L'environnement autour d'elle était plongé dans une légère obscurité. Peut-être que le jour se levait, ou alors mourrait pour faire place à la nuit. Elle décida de profiter un peu du léger engourdissement de ses sens, laissant l'eau chaude caresser sa peau. Sa longue chevelure argentée ondulait au gré des courants marins. Écume contempla les rayons lumineux transperçant l'océan depuis le ciel, déployant un large voile déchirant les ténèbres, et donnant des reflets opalescents à ses iris. Heureusement qu'elle avait choisi de se reposer dans un lieu où elle pouvait observer la vie tout autour d'elle. L'écosystème était en effet très riche. Les poissons nageaient tranquillement, certains dans des bancs imposants. Il y en avait de toutes les tailles, de toutes les formes, même improbables, et de toutes les couleurs. Une pieuvre mimétique se fondait dans les roches noires, quelques crabes marchaient nonchalamment sur le sable grâce à leurs pattes crochues. Non loin d'Écume, une immense barrière de corail à l'aspect cuivré contrastait avec le bleu profond de l'océan, donnant au paysage une allure de peinture surréaliste.
Écume respira lentement l'eau, sentant l'iode pénétrer ses narines. Elle se leva, pour se laisser flotter et voguer selon le courant.
(inachevé)
- Malnir
- Messages : 84
Date d'inscription : 18/09/2018
Re: CC N°28 : Sous l'océaaaan
Dim 3 Fév 2019 - 23:22
Dans l'Abîme
« Larguez le bathyscaphe ! »
La grosse sphère d’acier dans laquelle le professeur Stanford et moi même étions plongea sous les eaux bleues du Pacifique, et la dernière vision de cette étendue moirée d’or par le soleil céda à une immensité bleu s’obscurcissant à mesure que nous descendions. Aux commandes, j’allumais les projecteurs dont les faisceaux aveuglants permettraient de voir même aux plus grandes profondeurs. Bientôt, ils éclairèrent le plancher océanique, couvert d’algues et de coraux aux étranges couleurs vertes, rouges ou violacées. Des bancs de poissons filaient autour de nous, minces éclats argentés qui se dispersaient à notre passage. Je manœuvrais pour que nous puissions filer en direction du large, nous éloignant de bancs de sables jusqu’alors inconnus que notre navire scientifique venait de découvrir, pour explorer les étendues plus lointaines et profondes.
Nous étions alors approximativement à 47 de latitude sud et 114 de longitude ouest quand nous vîmes pour la première fois les étranges pierres noires et vitreuses, anormalement régulières, qui jonchaient les bancs de sable et les champs d’algues. On eut dit les pierres dressées dans une prairie irlandaise, étrangement atemporelles au milieu des immensités océanes. Plut au ciel que nous nous en retournâmes aussitôt, au lieu de quoi notre curiosité fut piquée et nous entreprîmes de les suivre. Pourtant, le professeur comme moi ressentions une lourde menace, difficile à cerner et à concevoir, qui nous hérissait insidieusement. Il s’écoula quelques longues minutes avant que nous n’arrivions en bordure du plateau océanique et que soudain le sol se dérobe en dessous de nous en longues falaises grises. Les curieux monolithes continuaient de se succéder, toujours plus grands. L’un d’entre eux était pris dans les rochers, agrippé à la parois et plongeant verticalement comme un pilier. En le voyant, le professeur grimaça et marmonna quelques mots inintelligibles avant de me faire signe de plonger plus profondément, vers les abysses.
Très vite, le demi-jour dans lequel nous progressions céda à la nuit complète, et le ronronnement du moteur dans notre dos emplit tout l’espace sonore. Nous projecteurs braqués sur le gigantesque monolithe plongeant, nous continuions notre descente en silence. Mais mon esprit était assailli de pensées désagréables. Je pensais, tout comme le professeur, que ces pierres devaient être issues d’un naufrage, mais en voyant ce dernier pilier, il semblait soudain plus probable que ces structures aient toujours été là. Soit elles étaient naturelles, et constituaient à ce titre des aberrations géologiques stupéfiantes, soit elles ne l’étaient pas… Et cela, je ne pouvais le concevoir sans être pris de frissons.
Mais la descente se poursuivit sans accrocs et le piliers disparut entre les rocs, comme englouti. La parois que nous longions se hérissait de formations cubiques aux arêtes nettes et froides, en formations de quartz très pur, remarquables dans leur régularité et leur emplacement. Les poissons se faisaient rares, quant à eux. Nous arrivions au niveau d’une énorme corniche de quelques centaines de mètres de côtés, couverte d’algues d’un rose strié de rouge, qui ondulaient paresseusement en reptations malsaine. Les monolithes s’y pressaient en grands nombres, et sur certains nous pouvions discerner de grandes lignes et courbes déplaisantes par leur étrangeté et leur précision. Ces formations rocheuses nous paraissaient de plus en plus anormales, et certaines atteignaient jusqu’à vingt mètres de côtés, quand les plus petites n’excédaient pas le mètre. Toutefois, leur disposition ne semblaient pas obéir à des rêgles bien établies, et elles semblaient plutôt disposées au hasard.
Nous décidâmes de descendre d’avantage encore, et il fallut peu de temps pour que l’obscurité totale dans laquelle nous évoluions cesse, car une étrange phosphorescence rosâtre montait des profondeurs. Stupéfaits, nous découvrîmes une grande plaine abyssale, tapissée d’algues cylindriques pareilles à de grands vers de terres, d’un rose soutenu et luminescent. Et, au milieu de cette étrange prairie sous marine, les plus gros blocs que nous n’ayons vu se dressaient, le plus volumineux faisant aisément plus de cent mètres de côtés, tous aussi monolithiques et vitreux que précédemment. Alors que nous approchions du plus grand d’entre eux, qui se dessinait à l’horizon, une curieuse ondulation saisit le sol sous notre machine, puis nous vîmes quelque chose qui nous fit pousser un hurlement de frayeur, et qui me fit remonter vers la surface, aussi vite que nous permettait la machine, me rappelant de justesse de marquer les paliers nécessaires à notre survie. À vrai dire, je m’en sors mieux que le professeur, qui s’était effondré dans un état de prostration dont il se remet à peine, une semaine plus tard.
Ce que nous vîmes en effet dépassait tout ce que nos esprits scientifiques et rigoristes pouvaient envisager, et nous plongea dans le monde hideux de l’incertain et de l’épouvante. Nous sommes pourtant de l’université du Miskatonic, et avions déjà vu certains de nos confrères revenir de leurs propres investigations la mine pale et déconfite, et s’enfermer dans de sombres éruditions – se plongeant dans le terrifiant Necromonicon dont la bibliothèque conserve l’un des rares exemplaires -. Mais nous n’étions pas préparés à contempler nous même de ces horreurs venues d’au delà de la pensée humaine, dont hideuse antiquité renvoi aux âges où l’homme n’était pas même encore un primate.
Car la face vitreuse et lisse du cube se troubla comme l’eau noire d’un lac et se dessina un terrifiant visage pris dans les affres de l’agonie, ses orbites enfoncées comme deux gouffres plus noirs que les abîmes environnantes, sa bouche s’ouvrant en un cris muet.
« Larguez le bathyscaphe ! »
La grosse sphère d’acier dans laquelle le professeur Stanford et moi même étions plongea sous les eaux bleues du Pacifique, et la dernière vision de cette étendue moirée d’or par le soleil céda à une immensité bleu s’obscurcissant à mesure que nous descendions. Aux commandes, j’allumais les projecteurs dont les faisceaux aveuglants permettraient de voir même aux plus grandes profondeurs. Bientôt, ils éclairèrent le plancher océanique, couvert d’algues et de coraux aux étranges couleurs vertes, rouges ou violacées. Des bancs de poissons filaient autour de nous, minces éclats argentés qui se dispersaient à notre passage. Je manœuvrais pour que nous puissions filer en direction du large, nous éloignant de bancs de sables jusqu’alors inconnus que notre navire scientifique venait de découvrir, pour explorer les étendues plus lointaines et profondes.
Nous étions alors approximativement à 47 de latitude sud et 114 de longitude ouest quand nous vîmes pour la première fois les étranges pierres noires et vitreuses, anormalement régulières, qui jonchaient les bancs de sable et les champs d’algues. On eut dit les pierres dressées dans une prairie irlandaise, étrangement atemporelles au milieu des immensités océanes. Plut au ciel que nous nous en retournâmes aussitôt, au lieu de quoi notre curiosité fut piquée et nous entreprîmes de les suivre. Pourtant, le professeur comme moi ressentions une lourde menace, difficile à cerner et à concevoir, qui nous hérissait insidieusement. Il s’écoula quelques longues minutes avant que nous n’arrivions en bordure du plateau océanique et que soudain le sol se dérobe en dessous de nous en longues falaises grises. Les curieux monolithes continuaient de se succéder, toujours plus grands. L’un d’entre eux était pris dans les rochers, agrippé à la parois et plongeant verticalement comme un pilier. En le voyant, le professeur grimaça et marmonna quelques mots inintelligibles avant de me faire signe de plonger plus profondément, vers les abysses.
Très vite, le demi-jour dans lequel nous progressions céda à la nuit complète, et le ronronnement du moteur dans notre dos emplit tout l’espace sonore. Nous projecteurs braqués sur le gigantesque monolithe plongeant, nous continuions notre descente en silence. Mais mon esprit était assailli de pensées désagréables. Je pensais, tout comme le professeur, que ces pierres devaient être issues d’un naufrage, mais en voyant ce dernier pilier, il semblait soudain plus probable que ces structures aient toujours été là. Soit elles étaient naturelles, et constituaient à ce titre des aberrations géologiques stupéfiantes, soit elles ne l’étaient pas… Et cela, je ne pouvais le concevoir sans être pris de frissons.
Mais la descente se poursuivit sans accrocs et le piliers disparut entre les rocs, comme englouti. La parois que nous longions se hérissait de formations cubiques aux arêtes nettes et froides, en formations de quartz très pur, remarquables dans leur régularité et leur emplacement. Les poissons se faisaient rares, quant à eux. Nous arrivions au niveau d’une énorme corniche de quelques centaines de mètres de côtés, couverte d’algues d’un rose strié de rouge, qui ondulaient paresseusement en reptations malsaine. Les monolithes s’y pressaient en grands nombres, et sur certains nous pouvions discerner de grandes lignes et courbes déplaisantes par leur étrangeté et leur précision. Ces formations rocheuses nous paraissaient de plus en plus anormales, et certaines atteignaient jusqu’à vingt mètres de côtés, quand les plus petites n’excédaient pas le mètre. Toutefois, leur disposition ne semblaient pas obéir à des rêgles bien établies, et elles semblaient plutôt disposées au hasard.
Nous décidâmes de descendre d’avantage encore, et il fallut peu de temps pour que l’obscurité totale dans laquelle nous évoluions cesse, car une étrange phosphorescence rosâtre montait des profondeurs. Stupéfaits, nous découvrîmes une grande plaine abyssale, tapissée d’algues cylindriques pareilles à de grands vers de terres, d’un rose soutenu et luminescent. Et, au milieu de cette étrange prairie sous marine, les plus gros blocs que nous n’ayons vu se dressaient, le plus volumineux faisant aisément plus de cent mètres de côtés, tous aussi monolithiques et vitreux que précédemment. Alors que nous approchions du plus grand d’entre eux, qui se dessinait à l’horizon, une curieuse ondulation saisit le sol sous notre machine, puis nous vîmes quelque chose qui nous fit pousser un hurlement de frayeur, et qui me fit remonter vers la surface, aussi vite que nous permettait la machine, me rappelant de justesse de marquer les paliers nécessaires à notre survie. À vrai dire, je m’en sors mieux que le professeur, qui s’était effondré dans un état de prostration dont il se remet à peine, une semaine plus tard.
Ce que nous vîmes en effet dépassait tout ce que nos esprits scientifiques et rigoristes pouvaient envisager, et nous plongea dans le monde hideux de l’incertain et de l’épouvante. Nous sommes pourtant de l’université du Miskatonic, et avions déjà vu certains de nos confrères revenir de leurs propres investigations la mine pale et déconfite, et s’enfermer dans de sombres éruditions – se plongeant dans le terrifiant Necromonicon dont la bibliothèque conserve l’un des rares exemplaires -. Mais nous n’étions pas préparés à contempler nous même de ces horreurs venues d’au delà de la pensée humaine, dont hideuse antiquité renvoi aux âges où l’homme n’était pas même encore un primate.
Car la face vitreuse et lisse du cube se troubla comme l’eau noire d’un lac et se dessina un terrifiant visage pris dans les affres de l’agonie, ses orbites enfoncées comme deux gouffres plus noirs que les abîmes environnantes, sa bouche s’ouvrant en un cris muet.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|