CC nue mais roh : la vache !

Meuh non.

La vache des Highland est une brave bestiole pleine de poil, qui paraît trop douce pour ce monde. Quand on en voit une accompagnée de son petit veau tout choupi, on sent son cœur fondre. D’aucun pense son lait supérieur aux autres, ou sa viande d’une tendreté exceptionnelle, mais rien de tout ça n’est vrai ; c’est juste la plus adorable des créatures – excepté Miko, le chat blanc à la fourrure soyeuse mais aussi stupide qu’un balais (mais trop beau et trop gentil) (il vient souvent au pied de ma porte je le laisse entrer parfois même si c’est interdit). En tout cas c’est la plus jolie des vaches. Je le proclame avec d’autant plus d’assurance que j’en ai vu en vrai, pas que en photo et en vidéos. Non seulement elles sont jolies mais elles sont d’un tempérament calme et serein, elles n’ont pas peur des humains et de l’agitation, elles traversent tout ça avec un petit quelque chose de patient.

En tout cas, on peut se demander ; pourquoi ces vaches existent-elles, puisque les humain n’élèvent que rarement les animaux pour leur mignonetté ? (Enfin il existe des exceptions comme le paon ou le caniche (quoique pour le second, il est à mon avis plus sélectionné pour être le plus laid possible mais là n’est pas la question)). Si ça n’est ni un lait abondant et délicieux, ni une viande exceptionnelle, pourquoi ? Eh bien, on remarquera tout d’abord que la vache des Highland est bien moins présente qu’autrefois, et qu’elle subsiste surtout dans des fermes expérimentales, dans des conservatoires et des écomusées à espèces rustiques. En fait, elles sont surtout bien adaptées à un milieu plutôt hostile (les Highland, c’est quand même le nord de l’Écosse, Écosse, partie de l’île d’Angleterre, pas franchement connue pour son climat clément). Depuis que les lieux de la production n’ont plus à être voisins des lieux de consommation, par la grâce des améliorations des moyens de transports et de conservation, la vache des Highland n’a plus trop la côte. Elle qui est robuste faisait du bon boulot pour labourer les champs, mais avec la mécanisation, c’est aussi fini.

Ainsi, dépourvue d’utilité que ça soit pour son lait, sa viande ou sa force, elle esquive le mal de dos, l’abattoir et elle peut nourrir ses petits tranquilles (quoiqu’il soit important de traire les vaches quand un vaux n’est pas disponible pour la tétée, sans quoi leurs lolos deviennent un poil douloureux et gonflés comme ceux de Kim Kardachian). Cela étant elles ont aussi perdu de leur intérêt pour les humains qui sont réticents à s’épuiser à l’élevage s’ils ne peuvent pas en vivre. Du coup, elles sont moins nombreuses. Leur beauté paisible les a cependant rendues si populaires (là encore par la grâce des progrès de la technologie, cette fois ci communication) qu’on les élève désormais pour que le public puisse s’ébaudir. Ce ne sont plus les fermiers et paysans qui ont pour charge de nous nourrir qui les élèvent, mais plus des passionnés, des personnels d’associations, de parcs naturels et autres. Elles font la joie des photographes, des petits et des grands. C’est trop merveilleux.

Petit plus ; leurs cornes peuvent être très longues et faire des courbures exotiques, ce qui en font des matériaux de prédilection pour faire des cors de viking, d’orc, de seigneur médiéval ou que sais-je encore, appeler à l’aide, perturber les chasses des chasseurs (à user avec modération sous peine de se prendre un plomb) ou toute autre activité cool. Qui n’a jamais rêvé d’être Boromir (mais, ajouterais-je avec un instant de réflexion supplémentaire, de savoir esquiver les flèches aussi bien que Néo esquive les balles). Sur ces belles paroles, je vous laisse. Je vais manger des céréales avec du lait en regardant des compilations de chats mignons, de chiens attendrissants et de jolies vaches et autre mammifère sur lesquels on affectionne de projeter des qualités humaines.

PS : Vous avez vu ? C'est aussi la vache dans Skyrim ! Elle est partout vous dis-je.

- Momo s'est teint le poil... En roux. En roux, pour ses ancêtres des Highlands. Pour se reconnecter à ses racines il a dit. Pour boire la sève du monde à même la tétine des forêts ancestrales. Il l'a dit avec un accent très britannique, en me regardant dans les yeux. Il n'y avait pas la moindre trace de honte dans son regard ou sa physionomie. Il... il l'a fait avec un aplomb monstrueux. Je n'ai pas capté le moindre regret en lui.
-Un accent britannique... ? Mais ça n'a aucune sens !
- Quand on y réfléchit... En fait, ça a du sens. Il suffit de se pencher sur ses motivations réelles.
-Parce-que tu les connais, toi, ses motivations réelles... ?
- Je crois que oui. Et je crois que ça n'a rien à voir avec ses ancêtres des Highlands.
- Je pense savoir où tu veux en venir. A mon avis, ton idée, c'est que Momo nous fait... Une genre de crise de reconnaissance. Qu'il cherche à se faire mousser, en fait...Je crois que c'est ça. Est-ce qu'il y a une fille... ? Ou un garçon...
- Non, ça se serait su. Ça doit venir d'un désir plus profond, d'un besoin même, peut-être. La nécessité de quelque chose pour son développement. Il y a probablement quelque chose à fouiller en rapport avec sa famille, une question d'amour propre qu'il n'a pas su créer, ou garder, ou nourrir. Je dirais que ça vient de son père. Il n'a jamais su comment faire autrement que de prendre le taureau par les cornes. Avec Momo, ça n'a jamais marché...
- Çà a toujours été un gosse têtu. Un peu bizarre, mais j'aurai cru... Enfin qu'il se rangerait, que ça lui passerait avec le temps. Mais ce n'est plus un veau. Il a une place à tenir dans la communauté, il doit faire son entrée dans le monde des adultes et il...
- Et il s'est fait une mèche, une grande mèche rousse tombante qu'il doit probablement mâcher dés qu'il se met à ruminer, ce qui n'est pas qu'un peu mal pratique. C'est contre indiqué pour la digestion, contre indiqué pour le style, c'est totalement absurde, et indécent, c'est une attaque lancée à la jeunesse ! Les esprits fragiles vont
- S'emballer, s'émulsifier, s'interpénétrer d'idées insensées
- Vont croire que tout leur est permis, qu'on peut tout faire, qu'on le contrôle de son destin alors que
- C'est la porte ouverte au défilé des horreurs, à l'anarchie et au chaos !
-Et cela n'est pas permis, car nous visons dans une société.
- Et on ne peut pas laisser tout se perdre.
- On ne peut pas se taire ! Ni ignorer ! Ni laisser faire et vivre ? Il faut agir sous peine d'une catastrophe. Et je sais...
- Oh nous savons.
- Oui.
- Il va falloir le faire. Il va falloir appeler les Hommes.

J’assume à moitié ce texte.

C’est l’histoire d’une vache qui voulait devenir une popstar.

Elle avait tout ce qu’il fallait pour cela. La beauté, une voix profonde et suave, un charisme qui crevait les plafonds… une soyeuse mèche d’or cachant son œil, émanant de mystère et de magnétisme.

Avec tous ses atouts, elle pouvait devenir une célèbre chanteuse !

Mais d’abord, elle se convint qu’il fallait peut-être trouver un nom de scène. Peut-être ‘’Boucle d’or’’ ? Hmmm… non, pas du français. De l’anglais pour bien s’exporter à l’étranger ? Va pour ‘’Goldilocks’’ !

Bien, elle avait un joli nom de scène. Quel genre de musique exactement devait-elle chanter à présent ? Hmmm… de la pop bien sûr, mais quoi ? Style boys band ? Elle en avait déjà les boucles de toute façon. Et Goldilocks ne voulait pas chanter des trucs émouvants à la con au piano. Elle regarda son CD de BTS qui traînait dans le coin. Bon, pourquoi pas de la K-pop alors ! Ça se vendait bien !

Mais elle devait apprendre à danser aussi, du coup… Hmmm… Et à chaque fois qu’elle regardait un clip de K-pop, elle se demandait comment les stars faisaient pour ne pas se casser la gueule ou les jambes. C’était peut-être top technique…

Pourquoi pas chanter de la K-pop tout en twerkant ? Ça, elle savait bien faire ! Et ça pourrait être original, elle ferait à coup sûr le buzz sur les réseaux sociaux !

Manque plus que le style vestimentaire. Et après littéralement des heures à fouiller dans ses armoires remplies à ras bord, elle opta pour un style classique mais pas trop. Un jean large, un t-shirt coloré, une veste à capuche streetwear, des baskets blanches à bandes… Quelques piercings sur les oreilles, un anneau dans les naseaux, et un brushing impeccable !

Un label se devait désormais de l’accepter pour faire honneur à sa prestance !

Mais quelle ne fut sa déception.

Elle avait écumé les gros labels, les moyens, et même ces minables indépendants qui signaient d’illustres inconnus. Personne ne l’accepta.

Elle allait prouver qu’elle serait digne des plus grands !

(inachevé, et peut-être tant mieux en fait)