Le Pare-tempêtes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Aller en bas
Leer
Leer
Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018

Cornegidouille et de brume Empty Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 21:19
Leer
Leer
Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 21:52
C'est du servi froid, comme mon amour, et malgré Rio nous glaçons ensemble
Nous glaçons ensemble, ton regard est beau, et notre strip tease a le goût du réchaud
Je ne vaux pas ta main, ni ton studio
Et mon cœur creux sonne vide et sec
Comme un corbeau mort
Tu me regardes et tu me parles
Je suis si haut

Nous ne valons pas tripette
Je suis si loin
Parle-moi encore
Parle-moi encore
Parle-moi encore
Pare-moi encore
Parkle-moi encore
Parlemoiencore
Parle-moi encore
Par le moi en core
Parle-moi encore
Parle-moi core
Perle-moi encore
Parle moi en corps
Parle moi encore
Parle-moi en cor
Parle-moi en co

C'est du servi froid, comme mon amour, et malgré Rio nous glaçons ensemble
Nous glaçons ensemble, ton regard est beau, et notre strip-tease a le goût du réchaud
C'est du servi froid, comme mon amour, je ne vaux pas tripette, ton regard est beau,
Nous glaçons ensemble, et malgré Rio, comme un corbeau mort, le goût du réchaud
Tu me regardes tu me parles, je suis si haut
Et le regard sur mon corps dessine un angle au corps accroc
Les suraigus font fuir ma raison, je suis si haut
Le bruit les lumières me font tressauter, je suis si haut
Et les frissons sur mes bras ressemblent à de la peur
mais en plus frais
Comme mon amour
Le bruit les lumières me font me glacer, je suis si haut
Et les frissons sur mes bras ressemblent à de la peur
mais en plus frais
Comme mon amour

Parle-moi encore
Comme mon amour
Parle-moi encore
Comme mon amour
Comme un corbeau mort
Comme mon amour
Parle-moi encore
Mon amour

C'est du servi froid
Buffet de Rio
Nous glaçons ensemble
Au goût du réchaud
Nous glaçons ensemble
Et je m'en vais tôt
Ne t'inquiète pas
Tu as ton studio
Parle-moi encore
Parle-moi encore
Reste encore un peu
Parle-moi de toi
Parle-moi de lui
Parle-moi de tout
Parle-moi de nous
Parle-moi encore
Parle-moi encore
Parle-moi encore
Les volutes appellent
Parle-moi encore.


Dernière édition par Leer le Lun 20 Sep 2021 - 22:06, édité 1 fois
Ad'
Ad'
Messages : 3
Date d'inscription : 09/09/2021

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 22:19
L’incessante musique était si enivrante qu’elle arrivait presque à me faire oublier les vapeurs d'alcool aux nuances mielleuses qui s'échappaient de nos chopes. Arthur frappait la table de son gobelet tel un forgeron qui donnait forme au fer, tapant de la même manière sur les nerfs de Merlin qui souhaitait simplement faire sa toilette malgré le maelstrom de celles et ceux qui remplissaient inlassablement nos gobelets. Ce fut difficile pour moi de mouvoir la lourde masse qui s’était ancrée profondément dans mon esprit afin d’observer celui qui le faisait rire à en cogner le bois scandinave. En vérité, le mouvement fut si compliqué qu’il me sembla prendre une décennie, et quand enfin j’arrivais à me déplacer le cou jusqu’à m’aligner la boîte crânienne sur le saint Graal, le coût à payer pour ouvrir mes accablantes paupières fût un véritable coup à mon fragile moral. Il ne s’en fallut pas plus pour que je lâche quelques larmes, symboles de mon infinie tristesse, avant que je ne finisse par réaliser que dans ma rage j’ouvris les yeux, le poing levé, prêt à en découdre avec le destin. Profitant de cette position acquise après avoir ordonné à mon enveloppe cet effroyable sacrifice d’énergie, j’observais souverainement l'assemblée. Tous mes compagnons, anciens comme fraîchement découverts, étaient présentement attablés en cercle, festoyant avec moi comme si le lendemain ne pouvait être, et s’il en manquait certains - Il en manquait évidemment un grand nombre -, il m’aurait été impossible de les nommer.
Des heures durant nous avions partagé de copieux mets et de grisantes boissons jusqu’à ce qu’au moins la moitié d’entre nous soit à moitié moins éveillé que le plus beurré d’entre nous.
Plusieurs discussions fusées autour du meuble, les interlocuteurs, parfois assis sur leurs sièges ou à même le sol, parfois dansant, faisaient de leurs mieux pour s’entendre au dessus du généreux tumulte amical propre aux folles nuits d’hiver où les spiritueux devenaient l’or d’un royaume.
Haletant, je balbutiais, ou tout du moins le tentait, quelques mots réclamant une nouvelle dose d'élixir de plaisir, alors que je trébuché lourdement sur une gourde vide. Aucun membre de l'assemblée ne fit fi de ceci. Quoi de plus naturel qu’un cadavre gargouillant malaisément quelques incantations de son secret, aux effets aussi imperceptibles que inexistants.
La soirée se poursuivit alors que mon conscient laissait place à la noirceur de l’absence reposante de pensées, jusqu’à ce que finalement, Merlin me sortit de ma torpeur en décidant que mon ventre siérait parfaitement à son royal fessier félin, alors que le matin pointait vaillamment au travers des rideaux, découvrant le carnage d’une beuverie d’anniversaire bien animée.
Un effarant mal de tête m'assiégeait alors que les restes du responsable de mes tourmentes trônait fièrement au bord du cendrier.
C’était un simple de grande qualité, mais j’en avais indubitablement consommé une trop grande quantité.
Malnir
Malnir
Messages : 84
Date d'inscription : 18/09/2018

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 22:47
Le réveil de minuit. C’est une horrible stupeur, il dérive sur les eaux d’huile émeraude du cauchemar. Il s’épuise lentement, ses paupières s’affaissent dans des plis sablonneux et brûlants. Comme il s’effrite, en sel. Il meurt jusqu’à demain.
avatar
SolalCendre
Messages : 20
Date d'inscription : 16/05/2021

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 22:58
C'est un rêve qui lui revient souvent. Une revenance émoussée, un fond vert dilaté, vert d'eau, vert d'âtre, vert de musc et d'émeraude chaude, un vert lustral. Sépulcral. Il emplit tout. Ses yeux évidemment, mais aussi sa bouche, son nez - et sa fragrance est salée, bombée, noyante. Elle couvre sa peau comme sa peau, adhère aux pores et sa respiration se fait gourde.
Tout est fait en lui de ce vert irisé, aux nuances moites, aux fluctuations insaisissables, aux éclaircissements évoluant en taches à sa surface comme des bancs de poissons inconnus passeraient, furtifs, a la surface de son rêve.
Rêve sépulcral, natal.
Siegmund ne saurait pas le dire.
Il y a autant de la tombe que de la combe dans ce vert rêve. Autant de la terre noire broyée que du vallon fertile. Un coeur y bat. Ses battements sont pleins et lents. Le vert bat de ce coeur et Siegmund bat aussi, mais ce n'est pas le sien. Il ne vibre que parce que le vert vibre, en sympathie, en esclavage. Chaque battement le réjouit comme il verse en lui à grande eau une peur panique. Une peur brisée en éclats rouge sur le fond de sa pensée. Sa respiration, auparavant calée sur le battement de ce coeur immense et invisible, s'accélère, remue, palpite. Deux rythmes se superposent alors et la diffraction lui rend ce rêve et la vie intolérable. Il suffoque. Il va se noyer dans ce vert brumeux.

C'est à ce moment précis que Siegmund se réveille. À chaque fois. Sans sursaut, tirant son souffle comme on tire les parois d'un ballon dégonflé. Ses poumons vides s'ouvrent dans un bruit de succion. En nage, il se redresse sur son lit. Et, comme à chaque réveil, il est là. Assis sur le bord du lit. Un enfant. Ce que Siegmund imagine être un enfant. Il a la peau pâle comme l'ont les fleurs de pommier quand le soleil les traverse. Un blanc diaphane éclairé de l'intérieur. Peut-être que, si Siegmund le touchait, sa peau se froisserait de même que se froissent les pétales fragiles. Il a une tête toute ronde et son corps, qu'un vent intérieur balaye pour l'éparpiller, a des contours dentelés déchirés. La lueur qui émane de l'enfant empêche Siegmund de bien le voir. Ses formes échappent sans cesse à sa vue. Tout ce qu'il distingue nettement sont deux grands yeux rouges frottés de larmes qui le fixent, le fixent, le fixent sans discontinuer.

Et, comme à chaque réveil, l'enfant se dresse sur son séans et se met à hurler. Un hurlement brise-vitre, rippant, giclant, un hurlement à faire pleurer toutes les mères, cracher les pères de fureur. Un hurlement repousse-tendresse, et comme l'enfant n'est pas humain, qu'il n'a ni peau ni organes, il hurle sans jamais reprendre son souffle, sans discontinuer, sans pleurer.

Il fixe Siegmund de ses prunelles rouges, qui a les siennes pleines encore du vert du rêve. Les deux se superposent et la tête lui bat bat bat au même rythme que ce coeur qu'il entendait en sommeil.

C'est la septième fois. La septième nuit, le septième rêve ou plutôt, le même à sa septième itération, le septième réveil et la septième fois ce gamin assis là hurlant. D'ordinaire, la seule chose qui fait cesser les cris est de dormir. Alors Siegmund dort. il dort tant qu'il ne sort plus de sa chambre, qu'il en oublie de manger, de boire et de se laver. Mais à présent, après sept nuits, Siegmund ne peut plus dormir. Il ne dormirait pas de toute façon. Tout au plus sombrerait-il dans une somnolence aigüe, à fleur de paupière. Mais rien pour réparer, rebâtir son visage défait, ses yeux lourds, ses lèvres hagardes. Alors au septième jour, Siegmund sent son ventre grouiller. Sa gorge se noue sec. Il regarde l'enfant dont le hurlement n'a pas cessé. Son ventre le triture, de faim, de soif, mais surtout, il a envie de faire taire ce gosse. Rien ne servirait de le frapper, de le fracasser, de lui mettre les doigts dans la bouche à lui en disloquer la mâchoire, non, alors Siegmund crie lui aussi. Il crie à s'en défaire les poumons, à se déchirer le palais, à se déchausser les dents. Dans son élan, il saisit les peluches autour de lui et les projette sur les murs qu'elles éclaboussent de peur et de sang. Il saisit l'oreiller, le fend en deux, qui répand sur le sol une glaire diaphane. Le lit bascule dans un grand craquement d'os, la table de nuit se brise en deux. Siegmund crie toujours, les yeux fermés, révulsés.

Soudain un choc le stoppe. Le cri cesse. Il ouvre les yeux. La chambre est sens dessus-dessous. Il sent battre contre lui, tout autour de lui, ce coeur de son rêve. Mais ce n'est pas son rêve, il est dans sa chambre et le même coeur bat, sans peur et sans hâte. L'enfant a disparu. Siegmund vérifie. L'enfant n'est plus là. L'enfant n'est plus là. Une odeur de vanille et de coing l'enveloppe. Sa mère le tient. Et le serre. Et le serre.
ziel
ziel
Messages : 23
Date d'inscription : 12/09/2020

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 23:00
il inspire sa fumée crasse, lente remontée de l'oesophage, c'est épais, poisseux. en expirant, la brume l'absorbe et le traîne, le vol , l'emmène loin, loin, loin de tout, y'a que les yeux qui suivent, tout au ralenti, un trou qui le gobe et le mache, vidéo bruyante en grains epais et pernicieux, il faut se débattre dans cette soupe ! mais y'a que les yeux qui suivent le loin, loin lointain cousin qui a sa cuisse qui apparaît, existance intermittente qui suffi pourtant à l'élever, mais c'est plus qu'un fantôme alors il retombe la langue molle qui bave sa détresse, un bout mou qui pend et pèse. maintenant ça tourne, le crâne explose et s'envole ! direction l'orbitale des zoneurs, l'espace noir et infini du blanc des yeux. les vertèbres se posent, le souffle reviens et les doigts reviennent et se serrent.
l'oeil va rester fou, jamais, au loin, loin, lointain cousin

Leer aime ce message

Silver Phoenix
Silver Phoenix
Messages : 134
Date d'inscription : 27/08/2018
Age : 26

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Jeu 16 Sep 2021 - 23:07


Détruit. Désolé. Réduit en cendre.

Autrefois si florissant. Paysage déliquescent. Poussière ardente sur la terre gelée, sol craquelé comme de la glace.

Un râle se perd dans ces… nuages, opaques, si lourds. Personne pour l’entendre.

Tout se fige. Rien n’y vivra plus.

Bientôt, le temps s’y arrêtera. Le sang ne coulera plus. Les cœurs ne battront plus. Les dernières flammes s’éteindront dans le froid. Celles dans les ruines comme celles de leurs yeux.

Seuls éclats de deux petits globes subsisteront dans la pénombre. Deux rubis brûlants en guise de regard. Vaillants gardiens de ces vestiges, condamnés aux limbes sans fin.
Contenu sponsorisé

Cornegidouille et de brume Empty Re: Cornegidouille et de brume

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum