CC N°14 Thème 34 : Quand les murs tombent

La brise ébouriffait les brins d'herbe et un parfum léger emplissait les narines.
Dans le ciel, un souffle presque tangible passa en voltigeant et s'abaissa jusqu'à moi. Je le connaissais bien. J'avançai la main pour toucher sa tête, mais il s'évapora et s'enfuit en riant.
Quand le soir est tombé sur la plaine, je me suis assis. La lumière gonflait les nuages roses et dorés, et retombait avec délices jusqu'au sol. Je crois que je me suis endormi au milieu de toutes ces étoiles, une valse éthérée encerclait ma vision.

Je suis retourné dans la plaine, un jour. Le chant des criquets rythmait mon pas, et mes pensées s'effeuillaient.
Quand elle se déroula devant moi, l'esprit qui habitait le vent était déjà parti. Elle semblait fade désormais.

oO Explication Oo
A mon sens, le sentiment que l'on ressent au dernier paragraphe est très similaire à "quand les murs tombent". Comme il s'agit plus d'un sentiment, je ne saurais pas vraiment dire les murs de quoi. Mon père m'a dit un jour qu'il ne faut jamais revenir sur un lieu où on a vécu beaucoup de choses il y a très longtemps, parce que "c'est assister à la mort de ses souvenirs". Ici, je crois que c'est un peu ce qui arrive. Cette mort a beau être douce et sereine, c'est un peu comme une maison d'enfance qui s'écroule. C'est ce lien, ce sentiment très particulier que j'ai tenté de faire ressentir. "Quand les murs tombent", ils restent à terre.

Hmmmmm....
Assis sur sur ma brosse à dent. Non ça ne marche pas, elle est en poils de rat.
Assis sur mon lit. Non plus, les draps sont en poils de hérisson.
Assis sur ma pensée. Peut être. Non ça ne marche pas, elle vole trop
aléatoirement et puis les battement d'hirondelles l'emporteraient.
Assis sur quoi déjà ?
Qu'est-ce qu'est assis sur quoi ? Assis dans quel sens ? Peut être bien dans le
sens des aiguilles d'une montre. Oui. Peut-être bien. Enfin, je ne sais
pas. Ou bien, serait-ce assis sur qui ?

                   Dans un instant c'est là où tout commence. J'ouvre les yeux et tout s'envole,
les tables, les chaises, le clavier  d'ordinateur, le chat, les
problèmes et même les éléphants. la bière à mes côté, ouverte, monte,
monte de plus en plus haut, et tourbillonne jusqu'à avoir la tête à
l'envers. Par reflex, je m'empresse d'attraper un torchon,non loin de ma
main.... Mais tout s'envole. le liquide qui normalement aurait du
tomber par terre commence à s'élever dans les airs, monte des escaliers,
qui eux aussi s'envolent, jusqu'à arriver devant une porte volante. Le
liquide, la bière, bien téméraire, ouvre d'un grand coup la porte  et se
précipite et sans avoir le temps de se rendre compte qu'il a finit dans
ma bouche.
 C'est ça je me souvient, ce n'est pas assis, mais allongé.
 Tout s'envole, que ce soit les objets, les animaux, la poussière, les arbres
et les maisons. Mais aussi les idées, les pensées, les souvenirs, la
mémoire, les angoisses.
C'est un spectacle quelque peu hallucinant que de voir les angoisses, les désirs, les pulsions, les souvenirs, les
songes... sortirent du cortex cérébral des gens... et les regarder
s'envoler tels des ballons de baudruche.
Mais PAF. Une bribe de raison revient dans ma tête.
J'ouvre les yeux... Je suis là, allongé... Dans l'immensité de l'espace,
entouré de "tout volant" et montant de plus en plus haut. Allongé sur ce
fragment de mur, dans le vide intersidérale, où nul raison n'aura tort.

C'est là que tout commence !