Le Pare-tempêtes
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Contrainte : écrire un texte au féminin Empty Contrainte : écrire un texte au féminin

Mar 10 Mar 2020 - 22:10
On a jusqu'à 22h45 environ je crois
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Messages : 171
Date d'inscription : 16/08/2018

Contrainte : écrire un texte au féminin Empty Re: Contrainte : écrire un texte au féminin

Mar 10 Mar 2020 - 22:45
The name is Vanilla. I am a loner.
Parfois je mets du rouge à lèvres la nuit et je vais danser dans les champs.
Je me couvre de voiles, qui sont très doux.
Je vais pieds nus, avec de petites sandales pour le retour.
Autrefois je m'appelais Carême.
Rien ne sonne exactement comme ça aujourd'hui.
Certains jours, je lis dans la véranda
et quand le soir tombe, j'allume une bougie.
Les fées viennent danser autour de mes lampions.
Je les laisse faire.
Parfois je me fais un repas.
Une fois, j'ai vu une personne marcher sur le sentier.
Cette personne s'est arrêtée en me regardant, puis elle a repris sa route.
Les animaux s'approchent plus. Ils viennent au jardin.
Une fois, j'ai goûté un mets délicieux, des champignons qui venaient de la ville.
Mon ami Carl me les a fait goûter.
C'était pour me remercier à sa dernière rencontre.
Il est reparti depuis.


'course I don't always feel that way.
Je repense souvent à un arbre en feu qui était dans un rêve.
Il était si rempli de chaleur
Ca me donnait envie de me serrer tout contre.
Pourtant, il brûlait
Mais quelle magnificence.
Je fais de la broderie, et en brodant je rêve
A des souvenirs
J'ai beaucoup de broderies, chez moi.
Vous voulez y venir ?
Ha ha ha.


When I was a young boy I wanted to be a sailor.
J'aimerais tant changer de corps
Pour celui qui est le mien.
Les lourds cheveux roux
Me manquent
Les rides épaisses en touchant mon visage
Aussi
Cette jeunesse me fait frémir
Me repousse
Comme un cruel avertissement
Comme un sort
Je ne suis pas la même.
Ce corps n'est pas le mien.


Je lave ce corps, je le nourris
J'en prends soin
Comme son propriétaire le ferait.
J'espère que quelque part
Il prend soin de mon corps.


Lots of love come into loving, lots of hate come into birthing
Les murs de ma maison ont une texture
J'aime bien la toucher.
Quand je cueille des herbes au jardin,
J'aime les sentir.
Le plaisir du toucher et du sexe
Me font rejeter la tête en arrière
Parfois je pleure, doucement.


My heart is heavy, that's my anchor.
Le ressenti des bras d'un homme
semble vivant hier encore
Je ne veux plus pleurer mais
Je suis si vieille maintenant
Et les larmes parfois me viennent
Quand le soleil se couche sur la véranda.


Autrefois les rues existaient
Autrefois tout était si construit
Autrefois je serais un homme
Aujourd'hui que suis-je exactement


Un jour, un hérisson s'est perdu chez moi
Je lui ai laissé une soucoupe de lait
Il était si joli que je l'ai mangé
Il avait un goût de noix.


Quand j'étais jeune fille,
J'étais un soprano.
Certainement je portais des robes
Comme font les jeunes filles
Parfois je mettais du rouge à lèvres
Et du vernis à ongles
Et je sortais au bar, pêcher le hanneton


Lorsque les lumières tombent sur la ville voisine
Mes yeux se ferment et je repense
A des amis que j'y ai laissés
Qui vivent peut-être encore.


Nobody feels the weight
Like I wish I could do


Je ne veux pas d'amis,
Autre que ceux qui viennent
De temps à autre
Et se promènent dans la forêt en touristes le matin
Je raisonne et je parle
Et je caquète pour moi-même
C'est bien suffisant.


Parfois je perds le fil de mes pensées,
Cela arrive.
Parfois j'oublie certaines choses
que je savais.
Lorsque mes yeux s'ouvrent parfois je m'attends à rencontrer
Des yeux qui s'ouvrent en face de moi,
Appuyés sur les draps blancs et sur ma main.
Les draps ne sont plus blancs cependant.
J'avais seize ans.
Parfois j'oublie le nom de mes amis d'enfance,
De mes parents.
Parfois je ne sais plus très bien
Ce que je fais ici.
Mais cela n'est pas important
Parce que j'y suis.
Alors je m'occupe des lapins.
Eux non plus ne savent pas pourquoi ils sont ici
Mais eux aussi y sont
Et je peux les nourrir.
Et la forêt et mon potager me nourrissent.
Je ne suis pas triste.
Pas comme vous le croyez, en tout cas.


Il y a des jours
Où je veux pêcher le hanneton.
Des jours où je mets cette robe noire,
Celle qui moule si bien le corps,
Je passe mes mouvements de vampire
Et je sors.
Je vais à la ville, je vais chasser aussi
Mes cheveux coiffés, mon teint arrangé
Avec mes longs ongles
Et je trouve
Souvent, je trouve
Pourtant, cela ne m'intéresse plus
Et je passe dans les rues avec les heures
En accompagnant les heures
En roulant comme elles des aiguilles
Je pique les regards, je provoque
A un moment, cela me lasse
Souvent quand je passe devant le canal
Je rentre.


Sometimes I scribble addresses too sloppy when I jot 'em.
J'écris souvent.
J'ai écrit un livre, comme ça.
Je crois que des gens l'ont lu.
J'écris des lettres.
Souvent, je ne reçois rien en retour.
Probablement parce que j'ai mal écrit l'adresse
Ou parce que je ne m'en souvenais plus
Ca n'est pas important.
Je suis contente d'écrire ces lettres.
L'intention y est.
Un jour, de temps en temps,
Une personne que j'aime me recontactera.
Une fois toutes les quelques années, quelqu'un vient me voir.
Cela me fait plaisir.
Parfois je fais un plat.
Et nous mangeons.
C'est bien rare.


Lorsque la forêt bruisse, je lui murmure des secrets.
Parfois, ils reviennent vers moi.
Un jour à force de rouler des hanches, elles briseront.
Un jour peut-être je serai vieille.


Dernière édition par Mélodie le Mar 17 Mar 2020 - 23:55, édité 2 fois
Pantouffe
Pantouffe
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Age : 28

Contrainte : écrire un texte au féminin Empty Re: Contrainte : écrire un texte au féminin

Mar 10 Mar 2020 - 22:47
Un jardin sous la mer. Éclats de corail tendres comme de la chair de palourde, imbroglios violents de flamboyance. Sur un écrin lacté de roche empaquetée par les algues, les mailles du soleil dansent au rythme des vagues. La pierre se dilate et s'étend en coulées de magma. La mer se ramasse en tourbillons onctueux qui concentrent tout le souffle salé qui donne naissance à l'air marin ; mille éclats d'argent y tournoient comme des clochettes dispersées par le vent. Ce sont des poissons qui savent tout de la prudence et de l’hardiesse ; le courant leur arrache des écailles qui vont se poser sur le sable mouvant. Pépites de fer qui s'enfouissent dans la matrice goulue des fonds océaniques. Mais il y a plus profond, plus loin encore. Des abîmes de noirceur dense où grouillent des énergies primaires. Des feux qui ne s'éteignent jamais tout à fait, des mouvements si lents et si amples qu'ils donnent naissance aux vagues elles même. Un milliard d'yeux et de mains flottantes qui s'entrecroisent là-bas. Caresses, étranglements. Des nœuds d'algues qui coulissent, suintants. Des sourires plein de fleurs qui s'épanouissent en courbes de lune, en croissants de soleil. Les carillons explosent, les grelots dégringolent en cascade de leurs bouches- les nymphes aux cheveux tressées crachent des clochettes comme des pépins de raisins. Elles rebondissent sur le sol moussue de la forêt et germent en cathédrales. Leurs vitraux dont des enfants avec la lumière, des volutes de couleur jouent à travers les bois. Une rivière leur tresse des sérénades. Des prairies expirent et s’affaissent. Des orchestres cuivrés se gondolent, fondent, bouillonnent jusqu'à former des volcans, engloutissent des pans entiers du ciel dans un chaudron solaire. L'azur se démantèle et glisse, lamelles entières. Des morceaux de crépuscule cloutés d'étoiles, le film translucide de l'aurore rosée se décolle, tout son jus s'écoule en liqueur de violette. Une biche s'étend et meurt. Une montagne pousse de son corps, elle porte une fourrure tachetée et se met à rouler à travers la terre dans une vague de muscles et de pelisse soyeuse. Un déferlement de satin qui sent le piment et la terre noire. Tout prend feu et le monde se contracte. Il écrase tout dans un noyau puis se déchire en deux. A l'intérieur c'est une géode de rosée et de jade, il y a un dégueulis de roses tièdes et des jardins remplis de vrilles. Un orbe de feu pulse sous un tapis de printemps fané. Des mailles défaites de verdure se délitent, colliers de feuilles et de perles noires. Une sorcière danse dans un cercle de bougies. Il y a une nébuleuse dans chacun de ses crachats. Chaque pied qui touche le sol fais naître une insomnie quelque part. Chaque main qui s'élève crée de nouvelles musiques. Son corps entier joue de la harpe. Il s'en élève de voiles qui s'enroulent torsades autour des étoiles ; des dames se forment, paillettes de feu. Un vol d'oiseaux s'échappe de chacune de ses aisselles, un troupeau de bisons jaillit de sa bouche. Elle vomit une savane et va régner sous un lac de cristal. Dans son palais de pierre froide et de nacre on se nourrit de perles et de poisson cru. Elle oublie le temps qui passe. Chaque matin verse du feu en travers de ses membres. Des banquises se craquèlent dans ses entrailles. Elle a mille paire de mains qui défroissent des carrés de nuit pour y semer des graines d'orage et d'aurores boréales. A chaque pluie, elle se transforme en cerf.
Silver Phoenix
Silver Phoenix
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Contrainte : écrire un texte au féminin Empty Re: Contrainte : écrire un texte au féminin

Mar 10 Mar 2020 - 22:52
Une jeune fille dessinait, seule dans sa chambre.

Elle ne faisait que dessiner toute la journée, bercée par la lumière solaire qui caressait tendrement sa peau, à travers la vitre teintée de la fenêtre. Noircissant ses feuilles de la pointe d'une mine argentée, elle laissait libre cours à son imagination. Rêveuse et mue d'une énergie digne d'une belle jeunesse, elle s'amusait à insuffler de la vie à une myriade de figures plus ou moins géométriques.

Ses œuvres s'entassaient, s'éparpillaient partout dans sa petite chambre. Sa bulle. Sa chrysalide. Sa forteresse contre la Terre entière. Renforcée par des parcelles de sa créativité fertile et sans faille.

Sa vue dériva juste quelques secondes sur la forêt qui s'étendait derrière la fenêtre. Une forêt d'une sombre couleur verte sous une splendide nuance bleue céleste, dorées par la flamboyante Etoile pourtant cachée quelque part. Les feuilles dodelinaient grâce à une délicate brise digne de la saison.

Une mésange chantait perchée sur une branche.

La jeune fille se reconcentra sur sa feuille. Elle était mignonne, cette mésange ! Elle avait des difficultés à dessiner les ailes, alors une petite esquisse pour commencer !

Elle griffonna des minutes durant, rivant parfois ses pupilles sur la mésange qui trônait toujours fièrement sur la branche. Les notes qu'elle chantait melodieusement s'harmonisaient parfaitement avec la brise. La meilleure des radios pour une telle session créative.

(inachevé(e))
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